Demande de Partenariats

10 janvier 2009

JOHN MCALLISTER : «Le problème ne se résoudra pas de lui-même, Elizabeth. »
ELIZABETH : « Je sais. Mais il faut faire quelque chose. Les patients commencent à se poser des questions, John! »
JOHN MCALLISTER : «À ce que je sache, vous ne dirigez pas cet hôpital. Vous êtes infirmière, chérie! Cessez de croire que vous pouvez sauver le monde! »
ELIZABETH : « Je n’essaie pas de sauver le monde, comme vous semblez le croire. Mais justement. Je suis infirmière et j’entends des choses. Je voulais simplement vous dire que vous devez agir et vite. Si les médias s’emparent de… »
JOHN MCALLISTER : «Je sais très bien ce que ça va donner, merci! Ils ne viendront pas pointer leur nez ici. »
ELIZABETH : « Pourquoi pas? »
JOHN MCALLISTER : «Parce que tout rentrera bientôt dans l’ordre. Des procédures ont été mises en place, on attend l’accord de l’hygiéniste. »
ELIZABETH : « Si vous le dites… »
JOHN MCALLISTER : «Je le dis. Maintenant, veuillez quitter mon bureau, s’il vous plaît, j’ai des choses importantes à régler. »

L'infirmière hocha simplement la tête afin de signifier qu'elle avait compris et disparut rapidement. Elizabeth était jeune, curieuse et persévérante. La série d’infections post-opératoires qu’ils venaient d’avoir ― neuf en deux semaines et demie ― risquait de leur rendre la vie un peu plus difficile qu’elle ne l’était déjà et elle ignorait pourquoi le directeur de l’hôpital refusait de l’écouter. Le bruit courrait, sur tous les étages, et c’était obligé, quelqu’un finirait par s’ouvrir la trappe. On ne pouvait pas empêcher les gens de parler, mais si la police se pointait ici, ou pire, les journalistes, c’en était fait de leur réputation. L’hôpital universitaire qui l’avait embauchée était très réputé dans le domaine médical, et même si des dizaines d’opérations étaient pratiquées par jour, les patients perdraient totalement confiance en apprenant les neuf cas mortels d’infections post-opératoires. Les gens entraient à l’hôpital le matin pour une chirurgie et quelques heures seulement après l’opération, ils développaient une infection. Tout était là : difficulté à respirer, toux sèche et rauque, hausse fulgurante de la température. La situation était hors de contrôle. Neuf, sur une centaine, ce n’était pas beaucoup, direz-vous. C’est pourtant énorme lorsqu’on constate qu’il n’y en avait qu’une dizaine par année habituellement. L’hôpital s’acharnait à poser des règles strictes au niveau de la stérilité en salle d’opération et malgré toutes ces mesures, neuf cas étaient apparus en moins de trois semaines.

Elizabeth poussa un soupir en franchissant la porte du bureau des employés. Un bon café lui ferait certainement du bien. Elle s’en versa une tasse, rajouta un lait et deux sucres et en but une gorgée. Sa rencontre avec John s’était mal terminée, elle avait eu l’impression de le vexer. Pourtant, elle savait qu’elle avait raison. Elle se décida donc à retourner en salle d’opération afin de vérifier si un indice avait échappé aux médecins présents. Justement, ce matin, un homme de quarante-deux ans était décédé des suites d’une infection après avoir été opéré à la jambe. Elle n’avait pas été présente lors de l’opération, mais avait dû réagir rapidement face aux fortes poussées de fièvre de son patient, alors qu’il venait tout juste de quitter la salle de réveil pour récupérer un lit. Elle ne trouva rien de spécial, la salle avait été totalement désinfectée.

20 février 2009

ELIZABETH : «Je ne comprends pas, Alexa! On en a eu pendant trois semaines, à fond! Et là, plus rien. »
ALEXA : «C’était peut-être une mauvaise passe! Ils avaient peut-être coupé dans le budget, avaient fait moins attention. C’est possible quand on pense à un grand hôpital comme celui-ci! »
ELIZABETH : «J’y crois pas. C’est impossible de ne pas faire tout ce qu’il faut pour respecter les mesures d’hygiène dans un hôpital! Franchement! »
ALEXA : «Je sais que ça peut paraître étrange, mais leurs motivations laissent parfois à désirer. Il faut que ça clique dans leur tête. Money! Money! Money! »

Alexa avait agité les doigts afin de s’assurer qu’Elizabeth comprendrait le sens de ses affirmations. La gestion d’un hôpital, avant tout, reposait sur le budget qu’ils pourraient accumuler afin de soigner convenablement les malades. Or, souvent, l’argent passait bien avant tout le reste ce qui s’avérait injuste vu le rôle primordial que jouait l’hôpital sur la guérison et le bien-être des patients. La série d'infections post-opératoires s'était brusquement arrêtée après la troisième semaine, mais Elizabeth ne cessait de s’y intéresser de plus en plus. Pourtant, Alexa et Shane ne cessaient de lui dire de laisser tomber, que ça n’en valait pas la peine. Les infections avaient fait leur temps, valait mieux laisser ça de côté et repartir à zéro. Évidemment, c’était mal connaître Elizabeth qui croyait dur comme fer qu’un complot était là-dessous. Corps et âme, elle se dévouait entièrement à la cause de l’hôpital et avait même menacé John, son directeur, de tout dire aux médias s’il n’intervenait pas lui-même dans le conflit. Évidemment, le jeune directeur s’était mis en colère avant de se calmer et d’affirmer qu’il ferait tout son possible afin que cela ne se reproduise plus. Elizabeth l’avait d’abord cru, jusqu’à ce qu’une nouvelle série d’infections mortelles fasse rage au début du mois de mars. Dix-huit patients. En trois semaines. John était dans tous ses états et Elizabeth ne cessa pas de s’insurger et de lui tenir tête. Les prises de bec, fréquentes, entre ces deux –là ne laissaient rien présager de bon. La jeune infirmière paniqua et retrouva tous les dossiers des patients décédés d’une infection post-opératoires.

Elle les étudia, jour et nuit, jusqu’à ce que, brusquement, on eût plus de nouvelles d’Elizabeth. John ne s’inquiéta pas outre mesure puisque la veille, ils s’étaient disputé assez férocement sur un sujet par rapport auquel ils étaient en désaccord. Il crut donc qu’elle le boudait. Jusqu’à ce qu’un policier pénètre dans son bureau en affirmant qu’il était en état d’arrestation. Ses yeux s’agrandirent et il ne fit rien pour se débattre. Il demeurait, toutefois, ébahi par les accusations qu’on portait à son égard. Le corps d’Elizabeth avait été balancé dans la rivière et c’étaient des randonneurs qui l’avaient retrouvé. Apparemment, certains de ses employés avaient livré des informations, sous le choc, comme quoi John et Elizabeth s’étaient engueulés la veille de sa disparition et qu’ils ne l’avaient plus revue depuis ce soir-là. Pourtant, John prouva aisément son alibi; il avait été le dernier à partir, très tard, et avait un rendez-vous galant avec une femme qui avait tout confirmé. John fut relâché, mais certains de ses collègues conservent encore des soupçons. Surtout Alexa et Shane, les deux meilleurs amis d’Elizabeth. Il fut, lui aussi, passablement secoué par la mort subite de la jeune femme et il comprit. Elle avait découvert quelque chose. Quelque chose d’important. Il tenta de garder son arrestation, ainsi que la mort de son infirmière, secrètes, mais c’était déjà trop tard. Des journalistes étaient sur le coup, l’hôpital ferait la une du New York Times.

CONTEXTE

Dans le monde qui vous entoure, il y a des êtres différents.

Depuis l'aube des temps, des créatures sombres et insoupçonnées parcourent la Terre à l'instar des humains. Bien qu'elles se soient toujours cachées aux yeux de ces derniers pour se préserver, des légendes humaines relatent leur existence, jamais prouvée. Pourtant, elles sont là. Peut-être même en connaissait vous une sans vous en douter le moins du monde. Parmi ces légendes, celles des vampires et des loups-garous, races ennemies. Il fut un temps où régnait le Chaos et où ces races se faisaient sans cesse la guerre pour des territoires. Finalement de plus en plus de trêves à travers la planète firent leur apparition, notamment là où les humains, proies faibles servant le plus souvent de repas pour ces deux races mais les dépassant de loin en nombre - commençaient à remarquer la présence d'évènements inexplicables. Parmi ces humains, il y a toujours eu des chasseurs, cherchant à anéantir ces créatures pour protéger leurs pairs. Malheureusement ils étaient bien souvent trop faibles pour eux. Aujourd'hui, les vampires et les loups-garous ont de plus en plus de mal à conserver des territoires. Les hommes ont développé une technologie telle qu'ils couvrent le monde. Les créatures sont de plus en plus discrètes et sont désormais obligées de cohabiter : humains, loups-garous et vampires se mêlent donc depuis ces cinquante dernières années. Et depuis peu, des humains d'un nouveau genre - plus réceptifs et vifs d'esprit que les autres - se voient dotés de pouvoirs uniques et inexplicables. A l'image des chasseurs d'autrefois, leur mission est de protéger les humains des deux autres races... Que vous soyez vampire, loup-garou, nouveau chasseur ou simple humain, à vous de faire attention au monde où vous mettez les pieds...

Aujourd'hui, tout commence dans l'État de la Californie aux États-Unis, dans l'Université de Riverside. Un micro climat a toujours existé dans cette région. L'État du Soleil rendait toujours hommage à cette ville, mais parfois, vous vous levez le matin et le ciel est gris. Il pleut, il ne pleut pas, une météo très instable quoi. Cela peut durer quelques jours voir une semaine entière, mais pas plus. À vous de vivre avec ses avantages et ses inconvénients, humains ou créatures étranges...